Pour rappel, l’informatique quantique utilise des qubits, des unités de données quantiques qui, grâce à un phénomène appelé “superposition”, peuvent exister dans plus d’un état à la fois. Cela signifie qu’un qubit peut représenter à la fois la valeur 1 et la valeur 0 en même temps. Les paires de qubits peuvent également être “intriquées”, c’est-à-dire que l’état d’un qubit est lié à l’état d’un autre. Les ordinateurs quantiques peuvent ainsi effectuer des tâches complexes que les ordinateurs classiques ne peuvent pas accomplir, comme la simulation moléculaire.
IBM, Intel et Microsoft sont les trois principales entreprises impliquées dans l’informatique quantique. IBM est un pionnier dans ce domaine et a lancé un nouveau processeur de 433 qubits appelé Osprey en 2022. IBM travaille également sur trois techniques de mise à l’échelle : le tricotage de circuits, la construction de processeurs quantiques à plusieurs puces et la parallélisation des puces quantiques. Le tricotage de circuits consiste à diviser l’exécution des algorithmes quantiques en plus petites parties qui peuvent être exécutées sur différents processeurs quantiques. La construction de processeurs quantiques à plusieurs puces implique la connexion de différentes puces quantiques à l’aide de coupleurs. Enfin, la parallélisation des puces quantiques consiste à connecter des processeurs quantiques individuels à l’aide de liens quantiques à grande distance.
Intel a présenté Horse Ridge 2, une nouvelle puce pour les processeurs quantiques qui permet d’effectuer plus facilement des opérations à haute précision. Microsoft a également fait des progrès significatifs dans le domaine de l’informatique quantique, avec la présentation d’un langage de programmation quantique appelé Q#.
Bien que l’informatique quantique soit une technologie prometteuse, elle a encore des obstacles à surmonter, notamment en ce qui concerne la correction d’erreurs et la stabilité des qubits. Les ordinateurs quantiques nécessiteront également des milliers de qubits pour être pleinement fonctionnels. IBM prévoit de développer des ordinateurs quantiques contenant entre 10 000 et 100 000 qubits à partir de 2026 en utilisant les technologies de mise à l’échelle mentionnées précédemment.
L’informatique quantique est susceptible de conduire à une révolution dans de nombreux secteurs industriels, en particulier en ce qui concerne la médecine, les matériaux et l’ingénierie. Cependant, il reste encore beaucoup à faire avant que les ordinateurs quantiques ne deviennent courants.